ERASMUS : préjugés intempestifs, réalisation heureuse
par François Chenot
L'image que j'avais d'ERASMUS était celle de programmes destinés aux étudiants, ou alors à des profs partant enseigner plusieurs mois à l'étranger. Je ne m'y étais donc jamais intéressé de plus près. Pourtant, enseignant en BTS Gestion Forestière (formation initiale), j'organise souvent des voyages d'études dans divers pays, en tout cas avec les classes qui sont motivées. Ce voyage est l'un des trois prévus au cours des deux années de scolarité. Notre formation bénéficie d'une réputation d'ouverture, vers l'étranger, vers d'autres pratiques, vers les évolutions récentes dans la perception de la forêt… bien évidemment les voyages et rencontres au niveau international y contribuent.
Connaissant mon intérêt pour l'étranger, mes collègues et notre responsable des relations internationales m'ont suggéré de partir en Erasmus – qu'ils en soient remerciés. J'ai donc découvertqu'il est possible pour un enseignant de partir sur de courtes durées (3 jours minimum, 5 en ce qui me concerne). La formule "Erasmus observation" (dont j'ai bénéficié) est adaptée pour aller voir quelles sont les pratiques ailleurs, la formule "Erasmus enseignement" implique 8 heures de cours minimum.
Un contact avec l'université de Vila Real (nord du Portugal), un accord pour me
recevoir de la part de João Carvalho, quelques documents administratifs, les billets d'avion à acheter : et c'est parti pour mon séjour Erasmus du 9 au 13 avril 2018 !
C'est simple, non ?
Simple mais néanmoins studieux :
- préparation de 6 heures de cours interactifs avec les étudiants forestiers de 1° et 3° année
- visite de l'arboretum de l'université (très intéressant car géré en utilisant les dynamiques naturelles, et non pas comme une simple collection statique : expérience qui pourrait être utilisée pour une future "forêt école" de l'ISETA)
- beaucoup d'autres activités ou rencontres (en particulier dans le cadre d'un festival de films documentaires sur l'environnement, mais pas seulement)
- discussions nombreuses concernant les modalités de la formation forestière équivalente à la nôtre
Cette expérience s'est avérée très riche, avec beaucoup d'échanges, avec la nécessité aussi de prendre en compte des façons de travailler différentes. En résumé : essentiellement du plaisir, et ce d'autant plus que mes interlocuteurs se sont toujours montrés d'une très grande gentillesse à mon égard. Au bout du compte : de quoi enrichir les cours avec nos étudiants.
Au retour, quelques documents à produire : Angèle, responsable des relations internationales, m'a fait gagner tellement de temps en amont (en m'indiquant précisément les procédures et documents à utiliser), que du coup cela devient un plaisir (ou au minimum la mise en oeuvre d'une politesse élémentaire) que de lui fournir au retour le nécessaire en bon ordre et délais. Facile…
Et vous, vous partez où ?
François Chenot (Juin 2018)
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette communication n'engage que son auteur et la Commission n'est pas responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.
