L’ISETA développe son pôle aquariologie
Depuis quelques temps le public présent dans la filière aquaculture évolue, en effet nous observons une baisse du nombre de personnes passionnées d’élevage et donc de producteurs purs et durs !
Les étudiants viennent de tous horizons avec des motivations et des buts très divers. Cependant nous notons une augmentation du nombre d’aquariophiles dans nos classes !
C’est donc pour cette raison que, depuis 3-4 ans et à l’initiative de Jeremy Leplat, nous développons la partie aquariologie au sein de l’écloserie de l’ISETA.
Les premières années ont été consacrées à la conception et l’organisation des circuits ainsi qu’à l’achat de géniteurs ; tout ceci avec la participation active des élèves bien entendu.
Aujourd’hui nous pouvons donc nous consacrer à la production de ces Espèces et laisser nos étudiants découvrir que l’élevage de poissons tropicaux n’est pas si différent de celui de la truite ou d’autres poissons à but alimentaire !
L’écloserie produit, aujourd’hui, environ une douzaine d’espèces d’eau chaude avec une majorité de cichlides africains (du lac Malawi et tanganyika) sans compter les espèces dites d’eau froides (truites, sandres, carpes koi…)
La diversité des espèces permet d’observer les différences comportementales mais aussi les adaptations morphologiques et sociales de chacune d’elles. En effet, les stratégies de reproduction et donc les protocoles d’élevages sont très nombreux et variés. (Incubation buccale ; pondeur sur substrat, nid de bulle….)
Nous avons aujourd’hui plusieurs classes qui profitent de ces installations pour acquérir des compétences et des connaissances techniques, et ce, aussi bien en aquaculture qu’en commerce (spécialité animalerie).
Les priorités et les axes de poursuite s’orientent aujourd’hui vers une amélioration et une optimisation des techniques d’élevage employées afin d’augmenter les taux de survie lors de l’élevage et notamment sur les stades alevins.
Parmi lesquelles nous pouvons citer : l’incubation artificielle de cichlides afin d’améliorer les taux de réussites à l’éclosion ou bien la production de rotifères (petit zooplancton) pour pouvoir nourrir facilement les larves de petite taille (Betta sp., Carpe koï, sandres…).
La production de nouvelles espèces, plus complexes et délicates fait aussi partie des objectifs. (crevettes, discus…)
Thibault LEBRUN