Ma première expérience au Portugal
Je suis actuellement en deuxième année de BTSA Gestion Forestière.
Faire son stage à l’étranger est l’une des opportunités que propose l’ISETA : en effet, on peut bénéficier d’un suivi personnel et administratif (en amont comme en aval). J’ai toujours voulu voir de nouveaux pays, que ce soit pour des voyages ou des études. J’ai donc saisi ma chance et me suis lancée dans la recherche. Un professeur m’a beaucoup aidée, et je lui en suis très reconnaissante.
Mes demandes se sont adressées à l’ICNF : Institut de Conservation de la Nature et des Forêts, au Portugal. Je n’étais jamais allée dans ce pays. Les démarches ont été longues, j’ai dû les relancer à plusieurs reprises (au Portugal, les employés n’ont pas beaucoup de pouvoir et les décisions passent par le directeur). Cependant j’ai pu avoir une réponse à temps, et organiser mon départ.
Notre période de stage se situe entre la première et la deuxième année de BTS. Je suis partie 12 semaines entre juin et août 2019. Le Portugal est un pays très riche au niveau des forêts et de la conservation de la nature. L’organisme qui m’a pris en stage possède deux branches principales dont une dédiée à la gestion forestière.
Je suis arrivée début juin au centre du Portugal, dans les montagnes de Serra da Estrela pour travailler à Manteigas qui se trouve au centre du parc naturel. J’ai travaillé sur la problématique des limites des baldios : il s’agit de parcelles appartenant à tous les habitants et gérées de manière collective ainsi que par l’ICNF. Il n’y a pas de cadastre effectué dans cette région et les limites ne sont pas définies officiellement. Prendre une stagiaire était pour eux l’opportunité de s’occuper de ce problème. Il est primordial d’établir des limites pour mettre en place une gestion, d’où l’importance de ce sujet. J’ai donc travaillé en équipe avec une personne de la mairie, pour relever les points sur le terrain afin de cartographier les parcelles d’une partie de la commune.
Mon sujet de stage n’est pas forcément l’aspect que je préfère dans ma filière mais rentrer dans le milieu professionnel m’a beaucoup plus. J’ai également eu la chance de rencontrer des superbes personnes. Mon maître de stage a vraiment voulu me montrer son travail et sa passion pour la nature. Ce que j’ai préféré c’est que je me trouvais dans un parc naturel, avec une prise en compte de la biodiversité assez importante.
Le plus dur, pendant ces trois mois, était sûrement l’aspect répétitif de mon travail. Mais j’ai pu voir qu’on ne peut pas toujours faire des choses qui nous plaisent. Je pourrai valoriser cette expérience en parlant d’autonomie, d’autant plus que je ne parlais pas la langue.
Cette expérience était surtout importante pour moi d’un point de vue personnel. J’ai été très touchée par la gentillesse de toutes les personnes et quitter ce village fut assez dur. C’était la première fois que je partais seule et j’ai adoré vivre ces trois mois : prendre du temps pour soi, juste vivre le moment… ce n’est pas quelque chose que l’on fait souvent. Et partir à l’étranger permet de se détacher de toutes nos obligations !
Pour finir, je voudrai vous conseiller de faire un stage ou des études à l’étranger car le fait d’apprendre une langue est très enrichissant, et étudier des méthodes et comprendre le fonctionnement d’un pays permet une ouverture d’esprit.
Je suis rentrée avec pleins de souvenirs et une seule envie : y retourner et en voir plus !
Manon Carnevali, étudiante en BTSA GF2