Quentin nous raconte son stage en Finlande !

 

Tout d’abord, je me présente ! Je m’appelle Quentin Michallet et je suis actuellement en deuxième année d’un BTSA Gestion Forestière. Pour nous permettre de découvrir la vie professionnelle au cours de notre formation, un stage de trois mois est intégré à notre cursus. Ce stage peut concerner l’ensemble des secteurs forestiers (production, tourisme, protection,…) et peut avoir n’importe quelle problématique sur la forêt. Et nous avons également la chance de pouvoir le réaliser à l’étranger, c’est cette chance que j’ai saisie et qui m’a permis de vivre l’une des plus belles aventures de ma vie !

 

Je suis en effet parti réaliser mon stage en Laponie finlandaise, dans la municipalité d’Inari, à un peu plus de 300 km au Nord du Cercle Polaire Arctique et à 250 km au Sud du célèbre Cap Nord. Plus exactement dans la commune de Kilopää, où était mon lieu de résidence principale. Kilopää se trouve de plus être à la bordure du Parc National Urho Kekkonen, parc où j’ai eu le plus travaillé, région complétement déserte de toute vie humaine, où la Taïga et la Toundra sont reines, et qui est, soit dit en passant, le deuxième plus grand parc national d’Europe avec ses 2 550 km². J’ai réalisé ce stage au sein de l’organisme Metsähallitus (équivalent de l’Office National des Forêt en France), mais j’ai eu l’occasion de travailler une fois sur place avec divers organismes internationaux, notamment avec WWF.

 

La raison de ma présence dans cette région si loin de chez moi était la création d’un « Trek Forestier ». J’avais en effet la mission de réaliser un parcours pédestre d’une centaine de kilomètres à l’intérieur du Parc National Urho Kekkonen, parcours qui devait porter sur le thème de la forêt boréale. J’ai créé ce trek en totale autonomie, mon travail est ainsi allé du choix des points de passages du sentier (j’ai pour ceci parcouru plus de 350 km à pied et plus de 400 km en quad), de la création de panneaux explicatifs de l’écosystème forestier boréal, de la mise en place d’une signalétique,… jusqu’au devis final de la création du trek. Ce travail m’a permis d’acquérir une quantité inconsidérable de connaissances, m’apprenant énormément de choses sur la forêt boréale et son écosystème. Cet apprentissage fut certainement la chose la plus passionnante pour moi durant mon stage, en effet la forêt boréale ne fonctionnant pas du tout de la même manière que nos forêts « françaises », avec des techniques de gestion complétement différentes, j’ai pu découvrir comme un nouveau monde forestier. J’ai également pu apprendre comment cette forêt fonctionnait de « l’intérieur », je veux dire par là comment chaque petit insecte, chaque renne, chaque arbre,… avait un rôle, son rôle, à jouer pour permettre à la forêt de se développer ; et que ceci créait un équilibre parfait. Cette forêt m’a fait ouvrir les yeux sur les richesses que notre monde pouvait contenir, sur la richesse que chaque type de forêts pouvait avoir.

Mais je n’ai pas eu que la chance de découvrir un nouveau monde forestier, j’ai également découvert une nouvelle histoire et une nouvelle culture. J’ai en effet travaillé avec des organismes comme WWF ou le Gold Museum, travail m’apprenant comment les Hommes de ces régions si dures avaient réussi et réussissent à vivre en tirant le plus possible profit de la nature tout en la préservant au maximum.


Vous l’aurez surement déjà compris, ce stage fut pour moi extraordinaire. Mais j’ai cependant dû surmonter quelques difficultés durant ces trois semaines. La plus dure fut surement la première qui m’est arrivée : la solitude. Moi qui avais en effet choisi de partir en Laponie pour gouter à la joie du « Seul au monde », je fus aux cours de mes deux premières semaines sur place complétement… seul… Un manque de préparation par rapport à cette solitude fit que je l’ai plutôt mal vécue. Heureusement, au bout de deux semaines, un ranger, Jouni, qui rentrait de mission vint vivre dans le même refuge que moi. Ouf !

Ceci fut la seule réelle difficulté que j’ai eu à surmonter. Je me suis parfois retrouvé de nouveau seul durant de longues périodes au cours de mon stage, mais étant pour le coup « préparé » à ceci, je vivais ces moments avec beaucoup plus de sérénité !

Le reste ne fut que bonheur et découverte. Car en plus du plaisir de découvrir un nouvel écosystème, de la beauté des paysages, j’ai pu faire d’incroyables rencontres, dont certaines resteront à jamais dans ma mémoire.

 

Je pense pouvoir dire pour conclure que cette aventure m’a énormément apporté, autant professionnellement qu’humainement. Devoir vivre et se débrouiller seul durant trois mois dans des conditions qui sont, tout de même, difficiles m’a permis de me découvrir, m’obligeant à aller vers les autres et à surmonter mes problèmes par moi-même. De plus l’ensemble des connaissances que j’ai acquises ainsi que toutes les rencontres que j’ai réalisées sont pour moi incroyables.

 

Je n’aurais donc qu’un seul message aux personnes qui lisent ce texte :

Partez ! Partez découvrir de nouvelles connaissances, de nouvelles coutumes, de nouveaux paysages, de nouvelles traditions, de nouvelles personnes,…
 

Quentin Michallet.

 

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.

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