En direct des Canaries, avec les Terminales STAV
Mardi 22 novembre 2016
Les Term STAV se sont envolés pour les Canaries ce 22 septembre 2016.
Après 4H30 de vol, certaines appréhensions et quelques perturbations au-dessus des Pyrénées, nous sommes arrivés accueillis par le soleil de Ténérife.
Juan-Carlos, notre chauffeur, nous a conduit jusqu’à un arrêt de car où nous avons attendus une navette pour monter jusqu’à l’auberge Bolico.
Garçons et filles ont été séparés dans 2 bâtiments différents. Nous nous sommes installés puis avons partagé un repas convivial, typique et très apprécié.
Après cette journée fatigante et riche en émotions pour quelques-uns d’entre nous, nous nous sommes couchés dans la bonne humeur en attendant impatiemment la journée du lendemain !
Mercredi 23 novembre 2016
El Jardin de Aclimatación de la Orotava
Ce matin nous avons visité un magnifique jardin d’acclimatation, c’est-à-dire que les plantes sont importées puis plantées pour qu’elles puissent s’adapter au climat. Cet extraordinaire jardin abrite une flore subtropicale voire tropicale avec de sublimes collections de clivias, de broméliacées, orchidées, anthuriums,…avec d’immenses arbres dont des ficus, palmiers, caféiers…
Nous ne sommes malheureusement restés qu’une heure dans ce jardin mais cette expérience restera à jamais gravée !
La bananeraie
Dans sa « finca » de 5 Ha qui produit 140 tonnes de bananes (« platano » en espagnol), le producteur nous a montré comment produire des bananes de qualité, sa production étant agréée par la « COoperativa de PLAtanos de CAnarias – COPLACA) au titre d’une production raisonnée (limitation des traitements chimiques en particulier)
Le bananier a besoin d’en moyenne 20l/jour.
Pour assurer cela, l’eau, étant plutôt rare cela
nécessite des moyens onéreux pour la pomper.
Elle subit des traitements et des ajouts en azote, potasse et magnésium pour une irrigation
au goutte à goutte.
Le bananier fait un deuxième plant qui
remplacera celui qui est en production l’année
suivante. Chaque plan fait un seul et unique
régime de bananes (35-40 kg) chaque
année.
Les récoltes ont lieu une fois par an, la
période de récolte dépendant des conditions
climatiques et de l’altitude de la plantation
La coopérative bananière
Après la visite chez un producteur nous avons visité l’atelier de conditionnement, qui permet de traiter la production des coopérateurs locaux (soit 7 millions de Kg par an). Les bananes sont en réalité des fruits fragiles qui doivent être manipulées avec soin ce qui exclut la mécanisation des tâches : les bananes vont passer par plusieurs étapes jusqu’à leur expédition. Elles sont lavées puis traitées avec des fongicides. Ensuite elles sont triées et emballées selon leur qualité.
Etape 1 : Arrivée des bananes dans la coopérative dans des caisses mises à disposition des agriculteurs/ identification des lots
Etape 2 : Mise en place sur la chaîne. (Lavage et traitement fongicide)
Etape 3 : Découpe des régimes en « mains de bananes », classification des fruits, mises en carton et pesée
Etape 3 : Mise en palettes automatique pour expédition
Le village et plage de Buenavista
Ce mercredi 23 novembre, en milieu d’après-midi nous avons visité le village de Buenavista qui se situe non loin de la côte. Dans le village les maisons sont peintes de couleurs vives. Dans ce village on trouve peu de boutiques pour le tourisme (1 superette, 1 superette bricolage et 1 ou 2 bars). En dehors de la ville, en contre-bas, se trouve quelques parcelles agricoles (bananeraies, vignes).
Nous avons passé notre fin de journée sur les bords de l’océan. Le courant était fort, mais le beau temps était là avec une température agréable. Les berges sont des roches volcaniques (basalte). Un chemin en pierres taillées bordait la berge pour une petite promenade les pieds au sec.
Jeudi 24 novembre 2016
VISITE DU PARC NATIONAL DU TEIDE
Avec un volcan actif mais endormi, d’une hauteur de 3 750 mètres.C’est le plus haut sommet d’Espagne. Nous avons réalisé un parcours de 2h avec un guide touristique qui parlait Français, Etcheyde. Lors de la randonnée nous nous sommes crues en Australie avec ces sublimes paysages désertiques.
Il nous a ensuite emmenés voir une projection sur la formation des îles canaries, au « Centro de los visitorios ».
Rédigé par Hugo Villanova
Vendredi 25 novembre 2016
Randonnée à « El Parque Rural de Anaga »
Aujourd’hui nous nous sommes rendus au Parc Rural d’Anaga au nord-est de Tenerife. Nous avons parcouru 13 km avec un dénivelé de 900 m, entre forêts de lauriers géants et zones rocheuses. Dans cette forêt relictuelle sont recensées une vingtaine d’espèces floristiques endémiques. Le relief abrupt et rocheux est typique du nord de l’île et offre de superbes panoramas. Les couleurs étaient diverses : rouge, noir, jaune. Lorsque nous sommes arrivés au bord de mer, nous avons pu nous baigner à San Juan. L’eau fut saisissante mais nous pouvons qualifier la trempette d’agréable. Pour finir l’échange avec notre guide, nous nous sommes arrêtés dans un bar au bord de l’eau pour boire un verre.
Rédigé par Jeanne, Léa et Maëlle
Samedi 26 novembre 2016
Fundacion Neotropico
Cette fondation est à caractère non lucratif reconnu par l’Etat mais aussi reconnue au niveau européen. Les bénévoles font de la recherche scientifique(aquaponie) de la protection de la faune sauvage, de l’éducation à l’environnement et ils participent à des programmes de lutte contre les espèces invasives. Ils accueillent de nombreuses espèces car les Iles Canaries sont une escale entre l’Amérique, l’Europe et l’Afrique. Les douaniers trouvent souvent des animaux issus de trafics illégaux dans les bateaux.
Dès le moment où la fondation Neotropico récupère des animaux, les bénévoles leurs appliquent les soins nécessaires et les mettent systématiquement en quarantaine. Ils les rééduquent, leur apprennent à vivre en captivité et auprès de l’homme avant de les confier à des parcs zoologiques. Néanmoins, certains animaux ne trouvent pas preneur, ils restent à la fondation. D’autres espèces, comme les tortues marines, sont relachées dans leur milieu d’origine.
Il existe 4 niveaux de quarantaine :
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Individus porteurs de maladies mortelles pour les animaux et les êtres humains, et incurables. La fondation n’est pas habilitée à les traiter,
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individus qui présentent des maladies contagieuses mais pouvant être soignées,
-
individus qui ont un taux de maladies et d’infection faible,
-
individus avec taux d’infection faible
La fondation vient d’investir dans de nouveaux locaux, et en particulier dans de nouveaux équipements, financés par le gouvernement canarien. Ce dernier a souhaité équiper une structure sur l’île suite à l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique centrale. La salle de mise en quarantaine représente un investissement de 250 000 €, et Neotropico est une des rares structures à posséder ces infrastructures.
Dimanche 27 novembre 2016
Sortie en bateau
Dimanche matin nous avons embarqué sur un bâteau de 47 places, ancien navire de pêche. L’objectif était d’observer les cétacés, dont deux espèces vivent à l’année entre l’île de Ténérife et l’île de La Gomera. Ces eaux sont à la fois calmes, chaudes et riches en calamars, source principale pour leur alimentation. Par un océan très agité, l’observation a été difficile jusqu’au moment où nous avons aperçu les nageoires dorsale et caudale d’une espèce de baleine : le Globicéphale des tropiques (Calderon tropical), dite aussi Baleine Pilote, mesurant entre 4 et 6 mètres de longueur.
Après l’observation de cette espèce, nous sommes allés nous baigner dans une eau calme et turquoise. En effet nous étions dans une crique surplombée par les falaises de Masca, d’une hauteur de 300 mètres.
Puis nous sommes rentrés au port après 3 heures de balade et des souvenirs pleins la tête !
Lundi 28 novembre 2016
Visite du lycée agricole ; Instutito rural de Tacoronte – Tenerife
Présentation du Lycée
- Le lycée accueille environ 250 élèves, sur une superficie d’environ 16 ha, dont 12 ha de cultures.
- 3 filières sont représentées : entretien des espaces, élevage et culture, forêt et environnement. On retrouve une filière générale (bachillerato) équivalant au bac français, et deux autres professionnelles.
On retrouve des cultures pérennes (agrume, vigne, pomme, pêche) et tropicales (avocat, banane, papaye, chili moya), ainsi qu’une production laitière avec transformation fromagère avec une race caprine locale, et la production ovine pour la viande.
Sur l’île, luzerne, avoine et maïs sont produits en petites quantités, mais l’essentiel du foin et des aliments pour les animaux sont importés.
Le lycée effectue du compost pour une partie de ses cultures « raisonnées ». La lixiviation de l’azote issu des résidus du compost est évitée car des silos en béton sont hermétiques. Les jus sont récupérés par des drains afin de réutiliser l’eau pour humidifier le compost et d’éviter de polluer les eaux souterraines. Ils effectuent également du compostage par lombricompost (dégradation de la matière organique par des lombrics).
Le lait est transformé dans la fromagerie : ils fabriquent un fromage typique des îles canariennes. L’emprésurage du lait pour ce fromage utilise une plante locale : la Céaunara cardonculus. Ce fromage est ensuite affiné 2 à 3 mois dans une cave avec 80% d’humidité. Il y a une coopérative laitière sur l’île, qui collecte le lait les jours où il n’est pas transformé par l’école.
Le lycée produit aussi de vin sur 1 ha. Ils produisent 2000 hl répartis en 10 vins différents (dont le Listan blanc ou rouge, qui est un cépage local). 15 000 hectares de vignes sont présents sur les Îles Canaries, dont 8000 à Tenerife ; mais cela ne satisfait pas la forte consommation (dû au tourisme).
Mardi 29 novembre 2016
Aloe park
Nous avons visité l’Aloe park, à Buzanada, dans le Sud de l’île de Tenerife. C’est un parc présentant la flore des Canaries et plus spécifiquement celle de Tenerife.
Notre guide était française, passionnée et très intéressante. Elle nous a montré, au travers de quelques anecdotes, quelques-unes des cultures possibles sur l’île :
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Aloe verra : la plante doit donner sa fleur vers 5 ans avant que l’on puisse récolter sa sève. Pour éviter l’utilisation de produits chimiques, l’Aloe Park fait appel à des moutons pour lutter contre les mauvaises herbes et fertiliser le sol.
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Banane : les explications données étaient très complémentaires à celles données par l’agriculteur que nous avons rencontré en début de voyage. Les meilleures bananes sont issues de fleurs mâles, en bas du régime. Elles sont plus petites et ont un goût plus sucré. Les bananes ont cette forme courbée car les fleurs ont besoin d’aller chercher la lumière du soleil, et le feuillage caractéristique du bananier sert à protéger les fruits du vent et de la pluie.
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Grenade, coton, mangue, etc…
On a aussi évoqué l’infiltration et la distribution de l’eau sur l’île grâce à une maquette montrant une coupe du sous-sol de l’île.
Il y avait aussi quelques animaux comme des lapins, des perroquets, une tortue, des chèvres et moutons.
Cette visite est venue clôturer notre voyage, faisant office de résumé de l’ensemble des visites que nous avons pu faire durant ces 7 jours.
Récit : Nadine & Lucie M.
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