Travail sur le diagnostic forestier
Le référentiel du BTSA Gestion Forestière, qui sert de base à la réalisation des enseignements, a toujours été calé sur la réalité du métier de technicien forestier. Ainsi, toutes les grandes missions auxquelles un technicien peut être confronté au cours de son métier vont être approchées lors de la formation.
Parmi celles-ci, le diagnostic forestier est une étape importante puisqu’il permet une première approche de la parcelle d’un propriétaire, qu’il soit public ou privé. Cette étape consiste à établir un diagnostic de la station (sol, climat, topographie, exposition, géologie, hydrographie, hydrologie) pour faire ressortir les facteurs favorables et les facteurs limitants de cette station forestière, avec un objectif double : la détermination de la productivité forestière et la détermination des essences à favoriser ou à proscrire… Mais cette étape consiste aussi à établir le diagnostic du peuplement en place, afin d’analyser son état et de prévoir les interventions ou les non-interventions à mettre en œuvre. Au programme donc de cette étape peuplement : mesure de hauteur, calcul de densité, étude des qualités, du couvert forestier, de la composition en essence…
Tout au long de la première année de BTSA, ce diagnostic stationnel et sylvicole est donc un fil rouge constant dans la formation, le but étant que les étudiants maîtrisent cet aspect de la gestion forestière en fin de première année. Pour cela, il y a de nombreuses sorties terrains et des visites de forêts diverses et variées pour les mettre face à une multitude de cas. Ce jour-là, c’était à Annecy-le-Vieux, dans le bois des Glaisins avec des questions intéressantes du type : l’épicéa est-il à sa place ? La présence d’eau et de ruisseau nuit-elle à la croissance des arbres ? Doit-on couper et reboiser avec d’autres essences dans le contexte du changement climatique ou au contraire, peut-on prendre un itinéraire de gestion plus doux avec une adaptation plus progressive ?
Car oui, le diagnostic sert en forêt essentiellement à envisager la gestion. Le but n’est ni d’être pédologue, ni botaniste mais seulement de connaître un peu tout cela pour mieux justifier ses actions. Les étudiants de première année commencent à bien le comprendre et c’est tant mieux…
Car cela reste une partie importante même si elle est parfois informelle du métier de forestier…
Pour le BTSA Gestion Forestière temps plein, Sylvestre Vernier