Les BTSA GF temps plein suivent les projets locaux

 

 

Bien sûr, ils ne sont pas encore forestiers et on pourrait dire qu’il ne sert à rien de leur montrer ce qui n’existe pas encore ou ce qui n’est encore qu’à l’état de projet ou de recherche. Mais à l’Iseta, plutôt que de favoriser l’apprentissage de connaissances pures et de recettes toutes faites qui seront vite dépassés, nous avons plutôt fait le choix de rendre les étudiants curieux, adaptables, intéressés et d’essayer d’en faire des passionnés de forêt, capable de s’intégrer dans l’évolution de celle-ci et d’aller, à chaque période de leur carrière professionnelle, chercher ou se former aux outils dont ils auront besoin.

 

Aussi, lorsque des projets de recherche sont menés sur le territoire, nous les suivons d’abord en tant qu’enseignants pour être au courant de l’évolution des techniques et des approches, mais nous ne manquons jamais l’occasion aussi d’y intégrer les étudiants ou de les emmener aux restitutions dès lors que cela est possible.

 

Fin novembre, c’est dont au cœur du parc des Bauges et à la maison du parc que les étudiants de 1ère année ont pu, grâce à Pierre Paccard et Jessica Masson que nous remercions, assister à un comité de pilotage d’un projet territoriale, le projet Metis, qui consiste à mieux mobiliser la ressource forestière par l’innovation et la synergie, notamment entre les différents acteurs forestiers.

 

Fruit d’une réponse à un appel projet national, ce projet réfléchit sur le territoire du parc à différentes actions pour permettre une meilleure valorisation de la ressource forestière (écologique, économique, humaine…), s’interrogeant ici sur la desserte, là sur la mise en œuvre de chantiers groupés forêt public/forêt privée, là encore, sur le changement climatique… Ainsi, les étudiants ont pu assister à de nombreuses restitutions des recherches actuellement menés sur le territoire, avec par exemple le projet de l’ONF sur le ballon dirigeable, le développement du drone par la chambre d’agriculture, une réflexion sur les biens vacants et sans maître par les communes forestières, un travail sur la synergie forêt privée/forêt publique menés par la coforêt ou encore des travaux sur le changement climatique et l’adaptation future des essences forestières.

De quoi s’inscrire pour les jeunes dans ce qui sera leur réalité demain, le tout avant d’aller sur le terrain pour découvrir un joli projet de desserte forestière mené sur la commune de La Motte en Bauges et d’entendre des élus faire leur part également dans ces innovations, ici en ayant abordé la mise en place d’une route desservant forêt publique et privée finalement comme une voirie d’intérêt général (avec prise en charge de la création et de l’entretien intégralement par la commune)

 

Souhaitons donc qu’au-delà de ces conférences très riches, les étudiants retiennent de cette journée cette nécessité d’innover, de s’intéresser à demain et aux nouvelles technologies pour les utiliser à bon escient, de suivre aussi les travaux menés par les chercheurs et finalement, comme tous les acteurs nous l’ont traduits ce jour-là, d’être d’abord et avant tout, passionnés par son métier et par la forêt.