Jacques Morel nous raconte la Norvège ...

A la découverte de la filière saumon norvégienne

 

Professeur à l’ISETA, j’ai eu le plaisir de passer une semaine au sein de la filière saumon norvégienne dans le cadre d’un programme de formation Erasmus+ pour le personnel. L’élevage du saumon soulève de nombreuses polémiques, réactivées chaque année peu avant Noël avec divers reportages télévisés, c’est pourquoi j’ai voulu aller me rendre compte sur place.

 

Je reviens de Norvège avec une image plus positive de cette filière qui met les moyens nécessaires pour faire face aux problèmes créés par cette « industrie ». Sans doute est-ce que c’est la taille de ces élevages qui font peur, cette taille semble cependant nécessaire pour faire face à tous les challenges qui se posent.

Contrairement à ce que l’on nous dit dans divers reportages télévisés, ce n’est pas une catastrophe pour l’environnement et les produits ne sont pas bourrés d’antibiotiques et de produit chimiques. S’il n’y a presque plus d’antibitioques utilisés en Norvège, il reste les produits de traitement anti poux mais ils sont réduits au minimum et les délais d’attente afin que la santé du consommateur ne soit pas mise en danger sont respectés.

 

L’émission de Thalassa a mis en évidence que même si cela reste bien en deçà des doses limites autorisées, les saumons bio sont plus « chargés » en polluants environnementaux (PCB et dioxine) que les saumons traditionnels, c’est logique car ils consomment plus de farine de poisson que les autres, cahier des charges oblige. C’est tout de même gênant car les consommateurs attendent du Bio qu’il soit meilleur pour la santé, une évolution du type d’aliment utilisé en bio serait nécessaire.

 

Par contre l’émission ne donnait aucune analyse de saumons sauvages, c’est la limite de ce reportage par ailleurs très bien fait. Les consommateurs auraient été surpris car les saumons sauvages auraient été plus chargés en polluants environnementaux, logique, ils vivent plus longtemps donc ils ont plus le temps d’accumuler des éléments indésirables. Dans ce reportage, le beau repas de cette famille irlandaise qui se régale d’un saumon sauvage aurait paru bien moins désirable.

 

Je vous propose donc d’analyser progressivement en quelques articles les pratiques que j’ai pu observer en Norvège.

 

Jacques Morel

 

 

logo Erasmus + logo Erasmus +  

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.

Cette communication n'engage que son auteur et la Commission n'est pas responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues